Poème en mémoire
Pourquoi donc aujourd’hui ce monde sans mémoire
Écoute, tu parleras aux enfants de l’histoire
Et tu continueras vers nos petits enfants
Pour qu’ils connaissent alors ce qu’était avant
Ce long temps du nazisme et de l’Occupation
Oui c’est bien nécessaire, assez de discrétion
Certains ont payé cher la Liberté chérie
Certains par la torture de leur chair meurtrie
Certains ont disparu, à l’aube fusillés
Certains des génocides ont tous été gazés.
Oui c’était tout cela en ces années terribles
La guerre, les privations et les prisons horribles
Dans l’opulence, la paix, faut-il tout oublier
De ces sujets gênants que l’on ne peut renier
Oui on doit revenir à parler de ces choses
Pour ne plus les revoir, ces tombes ne sont closes
Elles sont de la souffrance de toute l’humanité
Elles marquent toute une époque de son iniquité
Alors pourquoi toujours le devoir de mémoire
Vite nous voilà vieux à finir notre histoire
Et puis un peu plus tard on ne va plus parler
Dans ceux que nous connûmes beaucoup s’en sont allés
Oui on doit faire encore ce devoir de mémoire
Ça vous intéresse peu, là c’est une autre histoire
Mais tout peut revenir et ailleurs on le voit
La mondialisation révèle le désarroi
Cherchez des solutions avant que sonne l’alarme
Car enfin dans ceci il existe une trame
Qui a nom le chômage, la faim, la pauvreté…
Ferments des dictatures par les déshérités
À qui l’on promet tout et qui n’ont rien à perdre
Alors oui, de ceci tout peut encore dépendre
Alors oui, ces problèmes existent ici et là
Attention, peu d’excuses quand vous savez cela
Pour nous on s’est fait prendre, on ne savait pas tout
On a appris depuis ce qu’on faisait partout
Si aujourd’hui on parle peut-être par expérience
On peut naïvement garder de l’espérance
On a des choses à dire, écoutez donc un peu
Pour ne pas que revienne un temps aussi haineux.
Pierre TAILLARD, élève horloger 43-47
HOMMAGE AUX ANCIENS ÉLÈVES MORTS PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
En septembre 1939, tous les hommes en âge de combattre ont été mobilisés et ont attendu derrière la ligne Maginot. Le 10 mai 1940 l'Allemagne attaque ; entre le mois de mai et le 22 juin 1940, date de l'armistice, 250 000 soldats vont mourir. Parmi eux se trouvent :
Léon MONTY 01/11/1939
Jean GROSPERRIN 20/04/1940
H. JOUANNIC 12/05/1940
Jean VUILLEMIN 25/05/1940
René MIDONNET 6/06/1940
Marcel CÊTRE 10/06/1940
André BOSIA 12/06/1940
Georges MONNEUR 12/06/1940
Joseph LAREE 15/06/1940
René JACQUES 17/06/1940
Henri ROBERT 17/06/1940
Charles TRUCHE 18/06/1940
Pierre ANGUENOT 19/06/1940
Gilbert PRETRE 1941
D'autres sont faits prisonniers et se retrouvent dans des stalags :
René THEVENIN est fait prisonnier et se retrouve dans un stalag en Prusse Orientale. Libéré par l'armée soviétique en janvier 1945, il est transféré à Leningrad puis à Mourmansk où il meurt le 6 juin 1945 alors qu'il attendait le bateau du retour. Il est enterré dans cette ville et il faut attendre 1990 pour que son neveu puisse se rendre sur sa tombe avant de pouvoir un an plus tard rapatrier son cercueil.
D’autres vont mourir sous les bombardements :
André LIETARD 11/05/1944
Victor CROQUET 24/07/1944
Robert BUFFET 9/10/1944
Pierre MAIGROT 27/01/1945
Louis BOUTER 18/03/1945
On dénombre aussi des morts sur d'autres fronts, tel Jean CHAPUIS qui décède en Algérie, le 2 janvier 1943, au cours de combats contre les Allemands basés en Libye et Tunisie.
Albert FIGER 23/10/1942 en Algérie
Marcel PALLEZ 10/11/1942 au Maroc (Port Lyautey)
Henri TOITOT 25/4/1943 en Tunisie
Marcel MATHEY 25/08/1944 en Tunisie
Lucien RAPHAEL à Monte Cassino en Italie
André SARTIN 07/12/1940 à Hanoï
Maurice LAVAL 09/03/1945 dans le massacre de la garnison de Langson par les Japonais
Pierre DELEUIL 16/06/1942 en mer au large de Madagascar
Certains jeunes décident de résister
André Brenot a été arrêté lors de son premier jour au maquis, avec un de ses camarades. Les soldats allemands les avaient enfermés dans une auberge. Lorsqu'ils eurent fini leur repas, les soldats firent semblant de les libérer puis leur tirèrent une balle dans le dos et les laissèrent dans le fossé.
Michel Pasquier et René Zanchi appartenaient à un groupe de 4 hommes partis livrer des armes et de la nourriture, au maquis du mont d'Agrey. Il furent arrêtés par les Allemands vers la forêt de Chailluz, et le 5 septembre 1944, 3 jours avant la libération de Besançon, furent abattus dans une grange.
Gabriel Plançon ou «Bibi» était un Résistant. Après avoir été capturé, il s'est évadé pour revenir en France et rentrer dans les forces de la Résistance. Il a participé et commandé plusieurs attentats. Son dévouement et ses compétences le mènent à devenir le dirigeant du mouvement local des Francs-tireurs et partisans français. Dans la nuit du 10 juillet 1943, les nazis viennent le chercher chez lui, Place Risier. En tentant de s'échapper, il est gravement blessé par balle. Il meurt à l'aube, à l’Hôpital Saint-Jacques, à 27 ans.
Philippe Gladoux et René Roussey appartenaient au groupe Guy Mocquet et furent fusillés à la Citadelle, le 26 septembre 1943. Ils refusèrent d'avoir les yeux bandés.
Et certains vont être déportés
Et certains vont être déportés
Après la libération de Besançon,
des jeunes choisissent de s'engager
Après le 8 septembre 1944, l'armée américaine libère Besançon et débute une campagne pour recruter des jeunes afin de rejoindre l'Armée de libération pour pouvoir délivrer le territoire de l'Occupation.
De nombreux franc-comtois répondront à l'appel et s'engageront pour servir leur patrie. S'ensuivra alors un entrainement de 3 semaines au Valdahon puis nos vaillants comtois partiront avec l'armée coloniale,
La plupart mourront en Alsace et en Allemagne aux côtés de leurs camarades mais certains survivront et
rentreront chez eux sains et saufs, forts du sentiment d'avoir défendu leur pays.
Défunts en Alsace ou en Allemagne pour mettre un terme au nazisme :
Ces pages d'hommage sont extraites du Journal de la Commémoration du 27 mai 2015, cérémonie organisée par les élèves de 1ère S.I 2 du Lycée Jules-Haag.