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Les Résistants appartiennent à de nombreux groupes afin de lutter contre l’occupation allemande. Au départ, ils ne se connaissent pas, et travaillent chacun de leur côté.

Les francs-tireurs partisans (FTP) font partie des forces françaises de l’intérieur (FFI). Ils appartiennent au parti communiste français. Plus précisément : Les Forces françaises de l'intérieur sont le résultat de la fusion des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française. Fin 1943, l’Armée secrète (avec Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l'Organisation de Résistance de l'armée (ORA) et les FTP se fédèrent et forment les FFI.

C’est après la rupture du pacte germano-soviétique et l’invasion de l’URSS par les troupes hitlériennes, le 22 juin 1941, que la direction du Parti communiste français clandestin décide, sur ordre de l’Internationale communiste, de mettre sur pied une organisation de lutte armée.

Tous les Résistants à partir de Jean Moulin vont être appelés FFI et ils vont s’organiser. Les jeunes refuseront de travailler en Allemagne (STO) , et ce refus sera l’occasion de créer des maquis

Maquis bisontin : le groupe Ognon-Doubs à la Caserne Ruty

Issue du Musée de la Résistance et de la Déportation à Besançon

Les Mouvements unis de Résistance (MUR) sont une organisation française de résistance à l'occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale ; ils sont créés le 26 janvier 1943 par la fusion des trois grands mouvements non communistes de zone Sud : « Combat » (Henri Frenay), « Franc-Tireur » (Jean-Pierre Lévy) et «Libération-Sud » (Emmanuel d'Astier de La Vigerie), qui avaient déjà créé un « Comité de coordination de zone Sud », présidé par Jean Moulin, délégué du général de Gaulle en zone Sud.

Le Conseil national de la Résistance (CNR) réunit mouvements de Résistance, partis politiques et syndicats et dans lequel les MUR ont trois représentants, un pour chacun des mouvements constitutifs. Le CNR dirigeait et coordonnait les différents mouvements de la Résistance intérieure française, dirigé au début par Jean Moulin. La première réunion du CNR a lieu le 27 mai 1943. Le but de la fusion est d'accroître l'efficacité notamment dans les domaines de la prise de pouvoir et des actions de masse.

1 - La libération de la région de Besançon en animation

 

Pour ce projet, nous avons eu comme sujet la libération de Besançon. Le sujet avait déjà été pris par deux de nos camarades et donc nous ne pouvions pas faire un simple document texte car cela aurait été trop semblable au travail des deux autres. 

Alors, nous avons eu une idée :  faire une carte expliquant la libération de Besançon et le déroulement des  batailles dans les alentours. Puis, au fur et à mesure du travail, cette carte s’est transformée en carte animée.  J’avais déjà vu des cartes animées pour représenter les guerres, comme par exemple celle sur la Seconde Guerre Mondiale de « Emperor Tigerstar ».

 

Nous avons donc effectué des recherches, notamment sur les dates de libération des villes et villages pour établir le mouvement des troupes. Ensuite, nous avons  effectué une première esquisse mais qui avait une légende bancale, une animation vraiment immonde et des couleurs trop vives.

Nous avons  donc effectué une deuxième esquisse qui est la version finale de cette carte.

Pour faire cette carte, il s’agit du même principe qu’un dessin animé : on fait défiler très vite des images,  ce qui donne une impression de mouvement. En l’occurrence, 314 images ont au total été créées pour ce projet.

Nous vous conseillons de regarder la version animée soit sur la clé USB fournie soit sur

https://www.youtube.com/watch?v=iXpr7ev6jHk

En vidéo (cliquez sur la carte...)

2 - La libération de Besançon par les FFI

 

 Les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) rassemblent progressivement, à partir du 29 décembre 1943, les principaux groupements militaires de la Résistance, en réunissant l’Armée Secrète, les Francs-tireurs et les partisans français. Les FFI fédèrent dès lors l'essentiel des formations militaires.

 

L'État-major national FFI est mis en place en mars 1944. Cependant, les unités combattantes conservent pendant longtemps leur autonomie d'action. La nomination de chefs départementaux et régionaux FFI favorise cependant le processus d'unification. L'arrivée de nouvelles recrues pousse aussi à l'unité, et le sigle FFI s'impose dès juin 1944. Craignant la prolongation d'une situation exceptionnelle, le Général de Gaulle dissout les organes de commandement FFI le 28 août 1944.

           

Malgré tout, à Besançon, les FFI persistent et entament le combat final pour libérer Besançon le 4 septembre 1944.

5 septembre 1944 : Le pont d’Avanne.

http://avanne.aveney.pagesperso-orange.fr/pontinau/inaug.htm

Les maquis autour de Besançon multiplient les actes de sabotage, détruisant les voies, les aiguillages afin de paralyser les mouvements des troupes allemandes.

 

Le 4 septembre 1944, en fin d’après-midi, les opérations commencent par la prise du pont d'Avanne par une avant-garde américaine guidée par des FFI de Besançon.

Ce pont sera le seul pont à demeurer intact durant toute la guerre et les combats de la Libération.

 

Le 5 septembre, l'effort américain se porte sur la rive gauche du Doubs. Ils se positionnent à la sortie nord de Beure aux côtés des FFI, et vers Fontain en direction du Trou-au-Loup. Pour des raisons de prudence, l'avance manifeste du côté du pont d'Avanne, prise la veille, est ralentie. Néanmoins, de ce côté, l'artillerie américaine perturbe la circulation adverse sur la route n°73 vers Chateaufarine. Les FFI mènent des actions contre des convois ennemis dans la région de Mazerolles et vers Marchaux, au nord-ouest et au nord-est.

Les Résistants en profitent aussi pour récupérer armes et munitions dans la caserne Vauban.

 

Les Allemands reçoivent l'ordre de faire sauter tous les ponts de la ville : à vingt heures, la passerelle Denfert-Rochereau explose. Puis à vingt-et-une heures, c’est le pont Canot qui brûle après avoir été arrosé de goudron et d’essence. Et à vingt-trois heures, le pont de Bregille brûle à son tour.

 

Le 6 septembre, l’avance américaine se poursuit et on assiste déjà aux libérations des villages de Morre et de Montfaucon (sud-est).

Le 7e régiment d’infanterie et plusieurs chars se déploient vers Rosemont ainsi que les Tilleroyes, Saint-Ferjeux et la Bouloie.

Les Allemands ripostent alors vivement et des opérations de nettoyage sont menées conjointement entre armée américaine et Résistants français. L’artillerie continue son œuvre et les FFI persistent dans leurs opérations de harcèlement vers la route de Gray.

 

Au centre-ville, une section de FFI s’est emparée de la Feldkommandantur, ce qui va déclencher une réaction en chaîne aboutissant à l’établissement d’une trêve limitée à l’agglomération sur une durée de vingt-quatre heures seulement. Ce fait, très peu divulgué, a révélé la faiblesse des Allemands dans la boucle.

Le préfet Henri Soum abrite dans la préfecture les FFI qui ont dû quitter la Kommandantur. Le maire, Henri Bugnet, parlemente avec le capitaine allemand Bachstein qui a reçu l’ordre de tirer sur la ville avec des obus incendiaires si tous les FFI ne se rendent pas. Le maire réussit à sauver la ville sans livrer les « clandestins ».

 

Les combats continuent donc dans la périphérie. Dans la nuit du 6 au 7 septembre, les Américains réussissent une embuscade contre un détachement ennemi entre Petit et Grand Charmont.

 

Le 7, l’offensive est lancée malgré la pluie : un échelon d’attaque se lance sur les axes Chapelle-Des-Buis, rue de Dole, et les quartiers Battant, Montboucons et Palente. Une couverture de 7 bataillons et de tanks progresse et atteint en fin de soirée l’arc Grandes Baraques, École, Pouilley-les-Vignes, Franois et la Marne.

 

En même temps, certains éléments des compagnies FFI installés dans les maquis pénètrent dans la ville et prennent possession de bâtiments publics. Les Allemands font alors sauter les ponts Battant et St-Pierre. Les GI (l’armée américaine) délogent les Allemands du Fort de Chaudanne, mais perdent 20 des leurs. Les combats continuent et les accrochages deviennent de plus en plus violents.

Le 8 septembre 1944, Besançon est libérée de l'occupation allemande par les Américains et les Forces françaises de l'Intérieur après quatre jours de combats intenses qui ont fait près de 400 morts dont 60 hommes des FFI (Forces Françaises Libres), 80 soldats américains et 250 soldats allemands.

Néanmoins, Besançon consacre cette libération par la sonnerie des cloches, des cérémonies et des manifestations. La ville est pavoisée, le drapeau bleu, blanc, rouge flotte sur la préfecture. Les FFI et les GI sont acclamés de tous, on laisse libre cours à sa joie.

 

La ville est passée sous le contrôle du Comité Départemental de Libération. La Résistance avec l’aide des Alliés a atteint son but : la ville est libérée.

3 – Les FFI prennent le pouvoir à Besançon

Les FFI , en contrôlant la ville,  permettent que celle-ci ne sombre pas dans la guerre civile.

Lorsque Pierre Grillier est venu nous rendre visite,  il nous a expliqué que son père Jean n’avait jamais parlé à ses enfants de son action pendant la Résistance ;  Pierre Grillier a dû entreprendre lui -même des recherches par la suite pour reconstituer l’action de son père. C'est ainsi qu'il  a retrouvé en particulier la citation faite par le général De Gaulle et il en a été très fier.

Le capitaine Jean Grillier est titulaire de la croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la croix du combattant volontaire de la Résistance avec une citation à l’ordre de l’Armée du général de Gaulle le 26 novembre 1945 :

« Résistant de la première heure, a risqué maintes fois une arrestation par la Gestapo, d’abord en cachant des centaines de réfractaires, ensuite en servant d’agent de liaison au commandant de la Région. Il n’a pas hésité à remplir des missions dangereuses sous le feu et en particulier a servi d’intermédiaire entre les FFI et les autorités allemandes au moment des combats dans Besançon.

Devenu commandant d’Armes de Besançon, a su éviter tout désordre et récupérer un matériel et un armement considérable ».

Jean Grillier est promu chevalier de la Légion d’honneur en 1957.

Jean Griller a 31 ans en 1940 et travaille en tant qu’avoué à Besançon. Il hérite d’une propriété à Emagny où se réunissent des responsables de la Résistance locale lors de l’occupation allemande.

Il devient ensuite représentant en vins à Lons-le-Saunier. Il peut ainsi circuler librement et passer la ligne de démarcation pour livrer du vin à Besançon.

 

Sources :

 

- Témoignage de M. Pierre Grillier, fils de Jean Grillier

- DVD La Résistance dans le Doubs

4 – Besançon après le 8 septembre 1944

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