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UN ENGAGEMENT ALTRUISTE : LE RÔLE DE PASSEUR

1 - La ligne de démarcation en Franche-Comté

            En juillet 1940, la France est partagée en deux zones après les accords d’armistice. La ligne de démarcation est supprimée le 1er mars 1943, c'est-à-dire trois mois après l'invasion de la zone sud par les troupes allemandes.

 

- En 1940, la ligne de démarcation sépare la France du sud-ouest jusqu'à l'ouest central (sud du Jura) :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- En novembre 1942, toute la France est occupée, mis à part le sud-est et la Corse :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- En octobre 1943, toute la France est désormais occupée à l'exception de la Corse :

(trois cartes prises sur l’article « la ligne de démarcation » sur Wikipédia )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Franche-Comté en zone interdite :

 

La Franche-Comté se trouve dans la zone dont l'annexion est envisagée. Elle est donc interdite et l'accès et le trafic sont contrôlés par des officiers allemands. C'est pourquoi ceux qui tentent de rentrer dans cette zone pour diverses raisons ont besoin de l'aide de passeurs.

 

         (Source : DVD « La Résistance dans le Doubs »)

 

2 – Georges et son père doivent passer la ligne de démarcation pour rejoindre leur domicile :

 

            En Franche-Comté, les troupes allemandes arrivent le 15 juin. Elles entrent dans Dole le 16 juin, dans Lons-le-Saunier le 18 juin, dans Saint-Claude le 19 juin. Environ 150 000 civils et presque autant de militaires fuient vers le sud et c'est le cas du père de  Georges Jublier.

            Avant ces évènements, Louis Trincano, directeur de l'ENH (École nationale d'horlogerie, qui deviendra le Lycée Jules-Haag), demande à  Georges Jublier et à deux de ses camarades de descendre dans le sud de la France  pour fabriquer des obus et aider à la défense de la France. « On n’a pas perdu la guerre, on va arrêter les Allemands sur la Loire », dit Trincano ; « Il vous faut descendre dans le midi, et comme vous avez déjà fait deux ans et que vous savez vous servir d’un tour parallèle, eh bien vous ferez des ébauches d’obus». Les voilà partis en vélo.  « On était trois », dit Georges. Une fois dans le sud, ils se rendent compte très vite qu’ils ne peuvent rien faire d’utile car avec le flot de réfugiés, il y a presque 1 million de personnes qui se trouvent là. «Il n’y avait même pas de tour pour faire des boules de pétanques». Ils décident de faire demi-tour jusqu'à Planzolles, un petit village du sud.

               Georges prend alors contact avec son père resté à Grenoble. Après la démobilisation de son père, il se rend à Grenoble à vélo, et tous les deux remontent à Lons-Le-Saunier par le train. C’est là qu’ils cherchent un passeur pour rejoindre la zone interdite. C'est l’automne et le temps des semailles. « On a trouvé un paysan et on a couché à l’écurie ». A trois heures du matin, ils se lèvent pour aller à Arc-et-Senans, « C’était une nuit sans lune  », ce dont ils profitent pour passer la frontière. Comme Georges nous l’a dit : « entre la zone libre et la zone interdite il n’y avait pas de barbelés». Une fois arrivés à Liesle, ils prennent le train pour rentrer chez eux.

3 - Le rôle des passeurs :

            L’activité clandestine du passage interzone naît suite à la mise en place de cette ligne de démarcation. Les passeurs ont commencé en 1940, mais ils n'étaient pas encore encadrés dans des réseaux. Il y a eu des passages structurés avec les réseaux de Résistance à partir de 1942. L'activité est illégale, cependant de nombreux passeurs prennent des risques gratuitement pour faire passer des personnes d'une zone à l'autre.

 

 

 

 

 

 

DVD La France et les Français pendant la Seconde Guerre mondiale

      

Comme nous avons pu le constater pendant nos recherches, les passeurs se sont engagés pour aider les Français qui voulaient passer d’une zone à l’autre. Nombreux d’entre eux ont risqué leur vie gratuitement pour aider des personnes dans le besoin. En revanche, certains passeurs ont profité de la situation, c’est ce que Georges Jublier nous a confié lors de notre entretien: «Il y en a qui leur ont pris leur montre » ; cela représente une minorité mais comme dans tous les trafics, il y a des personnes malveillantes.

 

 

Sources :

 

- DVD  « La France et les Français pendant la Seconde Guerre mondiale »

 

- DVD « la Résistance dans le Doubs ».

 

- Wikipédia : article sur la ligne de démarcation.

Site créé par Maximilien Marechal .

Les rushs ont été faits par Virginie Vinet des Productions du désert.

Sous la direction de Anne Lescalier (professeure d'histoire-géographie), Isabelle Parnot (professeure de français) et Elisabeth Larbi (professeure documentaliste).

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